Gautier France tourne la page du redressement judiciaire

Après avoir été mis sous protection du tribunal en juillet 2024, le fabricant vendéen de mobilier contemporain Gautier a officialisé, le vendredi 5 décembre dernier, sa sortie de cette procédure, rendue possible par une injection de capitaux à laquelle a contribué le basketteur Rudy Gobert. Le jugement, prononcé le 2 décembre par la juridiction commerciale de Poitiers (86), « signale la conclusion d’une phase d’instabilité et inaugure un nouveau chapitre pour cette entreprise familiale vendéenne », a indiqué la société dans son annonce. Il s’agit d’« un cap que nous passons avec modestie et résolution », a affirmé David Soulard, directeur général pour le territoire français, dans le document officiel.
La société d’ameublement, établie au Boupère en Vendée, avait sollicité elle-même son placement sous protection judiciaire le 1er juillet 2024 auprès du tribunal de commerce de Poitiers. L’entreprise traversait depuis deux années de sérieuses complications financières, liées à l’augmentation du prix des matériaux et de l’électricité, ainsi qu’à l’effondrement de ses exportations. Le redressement a nécessité un « effort assumé par ses créanciers publics, bancaires, les actionnaires de la famille, les fournisseurs associés », reconnaît la société.
L’effectif se limite maintenant à 500 employés, alors qu’il atteignait 700 personnes dix-huit mois auparavant. « Des industriels, proches, famille et alliés de longue date ont décidé d’apporter des fonds pour soutenir Gautier dans ce rebond », a également communiqué la société, qui ambitionne d’atteindre 75 millions d’euros de revenus sur l’exercice en cours. Le pivot international français Rudy Gobert a contribué à la nouvelle ligne de financement de 14 millions d’euros avec laquelle repart l’entreprise. Le joueur de NBA entretient des « liens anciens » avec la société, affirme-t-elle, remontant à l’époque où Gautier soutenait le centre de formation de Cholet (49), club dans lequel Rudy Gobert a évolué de 2011 à 2013.
Le créateur et producteur de mobilier, présent en Vendée depuis 1960, exploite trois unités de fabrication. Son capital appartient à environ 80 % à la famille Soulard, les 20 % restants étant répartis entre actionnaires bancaires et personnel.


